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vaient réparties, par la nouvelle organisation, entre les huit départements du Cimino, du Circeo, du Clitumno, du Metauro, du Musone, du Tronto, du Trasimène et du Tevere. À peine quelques exemplaires de la Constitution étaient-ils sortis de l’imprimerie, que des députations accoururent chez nos confrères pour leur demander instamment qu’à la suite des huit noms que je viens de citer on mît une série indéfinie de points. Ces points tant désirés, et que, du reste, les commissaires n’accordèrent pas, devaient provisoirement marquer la place des noms de départements nouveaux qui seraient graduellement formés aux dépens du royaume de Naples.

On avait vu des choses analogues dans l’ancienne république romaine ; mais on n’y faisait pas régulièrement la sieste ; mais le far niente y était inconnu !

Le gouvernement français avait beaucoup compté sur les spectacles pour développer à Rome les idées démocratiques. Ses espérances ne se réalisèrent qu’en partie. Monge et Daunou firent traduire nos pièces républicaines ; les écrivains du pays en composèrent dans le même esprit ; mais le public n’avait pas une patience assez robuste pour entendre de suite les cinq actes d’une tragédie. Afin de prévenir la désertion des spectateurs, il fallut, bon gré, mal gré, jouer des parades entre le troisième et le quatrième acte des tragédies, entre le quatrième et le cinquième.

Se figure-t-on rien de plus ridicule que Pasquin et Marforio débitant des quolibets ; que Pierrot et Arlequin occupant un moment la place d’Auguste ou du vieil Horace ?