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mie française ; que le roi ayant cassé cette délibération, quinze académiciens s’engagèrent, sous serment, à en observer néanmoins toutes les stipulations ; et qu’en 1783, Choiseul-Gouffier, qu’on accusait d’avoir adhéré aux principes des quinze confédérés et de s’être cependant laissé nommer par l’Académie rivale, fut sommé, par Anquetil, de comparaître, pour parole d’honneur violée, devant le tribunal des maréchaux de France.

Mais qu’on me permette ici cette remarque : les hommes supérieurs ont toujours eu le privilége de renverser, par la seule influence de leur nom, les obstacles que la routine, les préjugés et la jalousie voulaient opposer à la marche et à l’association des esprits.



RAPPORT SUR LES HÔPITAUX.


Des tribunaux scientifiques, prononçant en première instance en attendant le jugement définitif du public, étaient un des besoins de notre époque ; aussi, sans aucune prescription formelle de ses règlements successifs, l’Académie des sciences a-t-elle été graduellement amenée à faire examiner par des commissions tous les Mémoires qui lui sont présentés, et à statuer sur leur nouveauté, sur leur mérite, sur leur importance. Ce travail est ordinairement ingrat et sans gloire, mais le talent a d’immenses privilèges : chargez Bailly de ces simples rapports académiques, et leur publication deviendra un événement.

M. Poyet, architecte et contrôleur des bâtiments de la ville, présenta au gouvernement, dans le cours de l’an