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remarquerai cependant que les diaphragmes dont Bailly se servait n’ont pas pour seul effet de diminuer la quantité de lumière qui contribue à la formation des images, mais qu’ils augmentent le diamètre considérablement et d’une manière variable, du moins quand il s’agit d’étoiles.

Il sera nécessaire de soumettre la question, envisagée sous ce point de vue, à un nouvel examen.

Les géomètres et les astronomes qui désireraient connaître toute l’étendue des travaux de Bailly, ne devront pas consulter seulement les collections de l’Académie des sciences. Notre confrère publia, en effet, au commencement de 1766, un ouvrage séparé, sous te titre modeste d'Essai sur la théorie des satellites de Jupiter.

L’auteur débute par une histoire de l’astronomie des satellites. Cette histoire renferme une analyse à peu près complète des découvertes de Maraldi, de Bradley, de Wargentin. Les travaux de Galilée et de ses contemporains y sont indiqués avec moins de détail et d’exactitude. J’ai pensé que je devais combler les lacunes en profitant de documents très-précieux publiés depuis peu d’années, et dont Bailly n’avait point connaissance.

C’est ce que je ferai dans une Notice séparée, en dehors de toute idée préconçue et de tout esprit de parti ; je n’oublierai pas surtout qu’un honnête homme ne doit calomnier personne, pas même les agents de l’inquisition.