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jugeait nécessaire qu’on donnât aux constructeurs français pour arriver à doter notre pays des grands ateliers de construction de machines puissantes pour la marine et les chemins de fer, qui aujourd’hui sont dans une si grande prospérité. J’ai placé la collection des discours qu’il a prononcés sur ce sujet à la suite des Notices sur les machines à vapeur dont je viens de faire l’histoire.

Pendant sa vie parlementaire, M. Arago s’est beaucoup occupé des chemins de fer ; mais l’influence qu’il a exercée me paraît avoir été appréciée sans qu’on ait fait un examen suffisamment attentif de l’ensemble de ses travaux et de ses opinions. J’ai réuni à la suite de ce qui concernait les machines à vapeur les rapports que M. Arago a écrits, et les discours qu’il a prononcés sur les chemins de fer. Les plus importants de ces documents, dont l’ensemble forme 234 pages, sont les rapports sur la nécessité de faire exécuter les chemins de fer par les compagnies (24 avril 1838), sur le chemin de fer à trains articulés de M. Arnoux (20 juillet 1840 et 10 juillet 1844), et sur les systèmes de chemins de fer atmosphériques (16 juillet 1844).

Le premier rapport a eu une influence décisive sur le mode d’exécution des voies ferrées en France. Le gouvernement voulait que l’État ft chargé tout au moins des lignes principales ; M. Arago fit rejeter le projet présenté par le ministère, en montrant qu’il était urgent de recourir au crédit public et aux compagnies. S’il est résulté du rejet du projet du gouvernement quelque retard