Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chimie et de physique. Depuis cette époque, et pendant les douze années qu’il a consacrées à l’étude des variations magnétiques diurnes à Paris avec une si remarquable persévérance, il n’a pas cessé de recueillir toutes les descriptions d’aurores boréales qui se produisaient, et il est ainsi parvenu a vérifier les prédictions que l’examen de sa boussole lui permettait de faire du fond de son cabinet de l’Observatoire. Lorsqu’il apercevait dans l’aiguille aimantée des mouvements irréguliers, des agitations folles, il marquait en marge de son registre d’observations la probabilité de l’apparition d’une aurore boréale dans quelque partie de la Terre ; et plus tard. quand une description du phénomène qu’il avait soupçonné lui parvenait, il la plaçait à côté de sa prédiction. Il a ainsi peu à peu réuni tous les éléments d’un travail auquel il attachait beaucoup d’importance. Des fragments seulement en ont été publiés dans les Annales de chimie et de physique, où il a soutenu quelques polémiques contre plusieurs physiciens étrangers qui lui contestaient le mérite de sa découverte. Il m’a chargé de réunir toutes les notes qui se trouvaient éparses, soit dans les Annales, soit dans ses registres d’observations, et, après une révision et quelques additions dictées en 1852, il en a composé la Notice très-développée (162 pages) qui termine le tome IV des Œuvres.


Les articles renfermés dans les tomes II et III des Notices scientifiques (V et VI des Œuvres) sont relatifs à