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tait servi, un fil roulé en une hélice, au centre de laquelle l’aiguille serait placée. Les deux illustres physiciens se réunirent alors pour étudier les phénomènes de l’aimantation par les courants électriques en hélice. Les expériences qu’ils exécutèrent furent publiées dans le tome XV des Annales de chimie et de physique, tant par M. Arago que par Ampère, et tous deux s’y rendent une mutuelle justice. Dès lors, la nature électrique des aimants se trouva établie.

Les chapitres ii, iii, iv et v de la Notice sur l’Électro-magnétisme ne font que rappeler les faits précédents ; seulement, M. Arago y a ajouté quelques lignes pour constater que la découverte du développement momentané du magnétisme dans une masse de fer doux, par l’action du courant voltaïque, est le principe sur lequel reposent les télégraphes électriques, dont l’histoire ne peut par conséquent se faire avec justice sans rappeler d’abord les noms d’Œrsted et d’Arago. L’illustre et scrupuleux physicien déclare d’ailleurs qu’Ampère, conduit par ses idées théoriques, conçut la possibilité d’augmenter le magnétisme momentané du fer doux en faisant circuler le courant électrique autour d’une spirale enroulant plusieurs fois les pièces en fer qu’on veut aimanter. Cette conjecture fut vérifiée en commun par Ampère et M. Arago.

Dès cette époque, M. Arago avait eu la pensée que les aurores boréales étaient de nature électrique, qu’en conséquence elles devaient agir sur l’aiguille aimantée, et qu’il serait intéressant de chercher si réciproquement l’aimant n’exerce pas d’influence sur la lumière électri-