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pris soin de rappeler dans la biographie d’Ampère (tome II des Notices biographiques, page 57), que, le 11 septembre 1820, il a répété à son retour de Genève, devant l’Académie, les expériences du savant Danois. Sept jours après, le 18 septembre, Ampère faisait connaître sa découverte sur l’action réciproque de deux fils parcourus par des courants électriques, découverte qui est la base de l’Électro-dynamisme. Le 25 septembre, M. Arago apportait à son tour à l’illustre Corps savant ses propres observations, qui démontraient que la limaille de fer est attirée et soutenue par le fil qui joint les deux pôles d’une pile ; que la limaille s’en détache à l’instant où la communication avec les pôles est interrompue ; que quelquefois la limaille s’attache encore a un fil de platine ou de cuivre, quelques instants après que la communication de ce fil avec la pile a été détruite ; que le courant voltaïque donne aux aiguilles d’acier une aimantation permanente dans une direction déterminée, perpendiculaire à sa propre direction, indépendante de l’action magnétique exercée par la Terre que deux aiguilles parallèles, formant avec le fil conducteur un angle droit, mais placées à des distances égales, l’une au-dessus, l’autre au-dessous de ce fil, acquièrent en sens opposé un même degré de magnétisme.

Dès ce moment, Ampère représentait un aimant par un système de courants fermés, perpendiculaires à l’axe qui joint ses deux pôles ; l’audition des découvertes de M. Arago lui suggéra à l’instant la pensée qu’on obtiendrait une plus forte aimantation des aiguilles d’acier, en substituant au fil conjonctif rectiligne dont M. Arago s’é-