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DISCOURS DE M. FLOURENS
Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences
PRONONCÉ AUX FUNÉRAILLES
DE FRANÇOIS ARAGO
LE MERCREDI 5 OCTOBRE 1853
Messieurs,
La mort nous surprend toujours.
Depuis plus de six mois, une maladie cruelle devait nous ôter toute espérance de voir M. Arago revenir parmi nous ; et cependant le coup qui nous frappe nous a aussi profondément consternés que s’il eût été imprévu.
C’est que le vide que certains hommes laissent après eux est encore plus grand que nos craintes mêmes n’avaient pu nous le représenter, et que