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montre les aspects divers sous lesquels apparaîtraient les phénomènes du système solaire, si de tels voyages à travers les espaces célestes pouvaient tout à coup se réaliser. En quelques pages, il fait voir ensuite combien de préjugés l’étude de l’astronomie a fait disparaître depuis qu’elle s’appuie uniquement sur l’observation exacte et judicieuse des faits matériellement tangibles ; ces quelques pages sont presque entièrement écrites de sa main. L’ouvrage se termine par un tableau des observatoires disséminés à la surface de la Terre, et dans lesquels tant d’hommes éminents, appartenant à toutes les nationalités, parlant toutes les langues, animés du seul désir de connaître, ont les yeux fixés sur la voûte étoilée pour arracher de nouveaux secrets à la nature. Enfin, une table chronologique des découvertes faites jusqu’à l’année 1851 donne la mesure des progrès accomplis et de ceux qu’on peut espérer encore.

Telle est l’histoire fidèle de la composition de l’Astronomie populaire. Pour l’illustre auteur, « un cours était un livre parlé. » Tout ce qu’il disait si éloquemment à ses nombreux auditeurs s’est retrouvé sans peine sous sa plume à l’avance toutes ses pensées étaient fixées et la forme de leur expression était arrêtée.

Si une mort trop prématurée n’avait pas enlevé M. Arago au travail assidu dont l’histoire de son Traité d’astronomie révèle l’extraordinaire persévérance, à une époque où la maladie et les infirmités l’accablaient si cruellement, l’illustre savant eût certainement ajouté de précieuses considérations à toutes celles que son livre renferme. Il m’eût guidé aussi dans la correction des