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pouvait pas présider convenablement à la correction des épreuves. »

Enfin, en livrant à l’impression, au commencement de 1853, année de sa mort, la biographie de Bailly, il disait : « Je demande excuse d’avance pour les fautes typographiques, et même, s’il y a lieu, pour les incorrections grammaticales qui auront pu se glisser dans les pages qu’on va lire. Le public, qui m’a toujours honoré de sa bienveillance, aura la bonté de remarquer qu’étant devenu presque complétement aveugle, je n’ai pas pu présider directement à la révision des épreuves. »

Les scrupules extrêmes de M. Arago m’étant bien connus, j’ai peut-être eu trop d’audace d’accepter la mission de surveiller la publication de ses Œuvres ; à ce moment au moins, je pouvais avoir l’espoir d’être soutenu par sa haute intelligence dans l’accomplissement du devoir que M. Arago imposait à mon admiration pour son génie, a mon dévouement pour sa personne. La mort ne tarda pas à m’enlever sa bienveillante direction, qui eût couvert ma responsabilité devant le public. Je suis malheureusement resté seul. Quoique j’aie fait tous mes efforts pour remplir dignement la lourde tâche qui m’incombait, je sais que quelquefois j’ai dû faillir. Je recevrai avec reconnaissance l’indication de toutes les erreurs qui peuvent s’être glissées dans mon travail, et je ferai corriger sur les clichés les fautes qui me seront signalées. Un dernier tirage des Œuvres de mon illustre et vénéré maître pourra ainsi être transmis à la postérité sans aucune erreur qui le dépare.