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de Paris pour diverses provinces ; ils contenaient environ 270 voyageurs. En 1824, près de trois cents voitures étaient dirigées chaque jour de la capitale sur les départements. Ces voitures conduisaient de 3, 000 à 4, 000 voyageurs. En 1850, les chemins de fer amenaient en moyenne 15, 000 voyageurs par jour a Paris.

« Le prix du dernier bail de la ferme des messageries, avant 1792 était de 600, 000 francs. Le produit annuel de la taxe sur les voitures publiques était d’environ 4 millions de francs dans les qui ont précédé la révolution de 1830 ; il se montait à près de 6 millions en 1838 ; il s’élevait à environ 15 millions en 1850.

« La recette totale des chemins de fer était de 97 millions de francs en 1850 pour 2, 900 kilomètres en exploitation.

« Le carrosse de Rouen mettait, en 1766, trois jours pour se rendre a Paris et on payait 15 francs par place. On payait encore 15 francs en 1824, mais on n’était plus que douze ou treize heures en chemin. En 1850, le prix des places, selon les classes des voitures du chemin de fer, était de 10 à 15 francs, et on ne restait plus en route que de 3 à 4 heures.

« Vers le milieu du siècle dernier, un voyageur payait 50 francs pour se rendre de Paris a Lyon par le coche ; il y arrivait le dixième jour. En 1824, pour un prix de 72 francs, il arrivait en moins de trois jours. »

En 1851, le chemin de fer de Lyon n’était pas achevé, et M. Arago n’a pu compléter sa comparaison. Mais tout le monde sait aujourd’hui que depuis 1854 on ne paye en première classe que 57 francs pour aller à Lyon, et