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d’apprentissages, dans l’intérêt bien entendu des classes ouvrières et de l’industrie française.

Je demanderai encore à la Chambre la permission de lui faire remarquer que les bourses dont il est question et qui ont été fondées par un décret de l’empereur l’ont été pour venir au secours des colléges qui ne pouvaient pas se soutenir eux-mêmes. Eh bien, les colléges de Paris, ceux dans lesquels la ville de Paris est obligée d’entretenir des bourses, sont dans un état de prospérité incontestable. Ces colléges ont fait des bénéfices considérables, il y en a deux d’entre eux dont je n’exagérerai pas la prospérité en disant qu’ils ont de 25 à 30 mille livres de rente. Eh bien, comment se fait-il que, dans cet état de choses, la ville de Paris, contre sa volonté, soit tenue de payer des bourses ?

Si M. le ministre de l’instruction publique, en se rendant à mon avis, entend toutefois que les personnes qui ont actuellement des bourses n’en seront pas privées, je suis de son avis ; la transition ne doit pas se faire en ce sens. Ceux à qui il a été donné des bourses, cette année, auront le droit d’en jouir tout le temps pour lequel elles leur ont été accordées. Ainsi, quant à cette transition elle-même, je la trouve nécessaire, je la trouve juste. Mais, quant au reste, il n’y a aucune nécessité, aucun avantage à ne pas introduire, relativement au passé, la faculté que vous accordez aujourd’hui aux communes par une disposition spéciale. Que la Chambre me permette d’ajouter que l’opinion que je soutiens ici est celle de sa Commission elle-même.