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pre à discuter et même à apprécier la série des dispositions réglementaires dont se compose la loi actuelle. Si, prenant la question de plus haut, M. le ministre avait soumis à la Chambre un plan général d’instruction pour les colléges royaux, j’aurais alors, moi aussi, apporté à cette tribune le faible tribut de mon expérience ; j’aurais surtout essayé de montrer que, dans ces institutions, plusieurs branches importantes des connaissances humaines sont enseignées sans ordre, sans méthode et à fort peu près sans aucun fruit ; mais il faut se renfermer dans le cercle de discussion beaucoup plus restreint que le projet de toi a tracé autour de nous. Je me propose, toutefois, d’examiner une question vitale ; une question de liberté ; je repousserai ensuite des accusations hasardées, légères, j’oserai presque dire imprudentes, dont les études scientifiques ont été l’objet dans l’exposé des motifs, dans le rapport de la Commission et dans les discours de plusieurs de nos honorables collègues.

La loi autorise la création d’écoles secondaires communales ; elle en admet de deux sortes ; elle règle l’enseignement de chacune d’elles.

J’admets de grand cœur l’autorisation donnée aux communes de créer des écoles ; mais je repousse la division en deux classes établie dans la loi ; je repousse avec une conviction plus profonde encore le programme impératif à l’aide duquel on y règle le mode d’enseignement.

Vous avez déjà accordé la liberté d’enseignement aux collèges particuliers ; vous avez exigé seulement de chaque chef d’institution qu’il présentât son programme au ministre de l’instruction publique ; aucune sanction n’est