Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 12.djvu/700

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la première école scientifique du monde, quelques paroles jésuitiques sur les élèves pourraient faire prendre le pamphlet au sérieux par un grand nombre de personnes inintelligentes. Dans la description que Lucien nous a laissée d’un tableau allégorique d’Apelle, le peintre le plus célèbre de l’antiquité, la Calomnie n’a pas seulement pour conducteur l’Envie, au regard sombre et fixe, elle reçoit encore les encouragements et l’assistance d’un « homme portant de longues oreilles, à peu près semblables à celles de Midas. »

Que m’importe, au surplus, qu’on lise et relise les libelles du Constitutionnel et de la Revue de Paris, si la réfutation est à côté. Il ne faut pas craindre le triomphe de l’erreur, lorsque les choses sont examinées au fond. A l’aide d’une discussion éclairée et libre, la raison finit toujours par avoir raison.


DISCOURS
SUR L’ENSEIGNEMENT

[Dans la séance de la Chambre des députés du 23 mars 1837, à l’occasion de la discussion d’un projet de loi sur l’instruction secondaire, M. Arago a prononcé le discours suivant :]

Malgré l’invitation bienveillante de M. le ministre de l’instruction publique, je n’avais pas le projet de me mêler à ces débats. Je l’avouerai je me sens peu pro-