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mastic en larmes ? Dans les objectifs de M. Lerebours, les lentilles de flint et de crown sont seulement superposées ; c’est un avantage dont le temps peut seul déterminer l’importance.

L’Académie a déjà eu, à plusieurs reprises, l’occasion de s’occuper des importants travaux de M. Lerebours. C’est à lui que les astronomes de Paris doivent le plaisir de pouvoir placer une lunette française en tête des meilleurs instruments de l’Observatoire royal. Un nouvel objectif de 18 centimètres (6 pouces 3/4) dont on étudie maintenant les effets, prouve que cet artiste cherche, avec le zèle le plus louable et le plus désintéressé, vaincre des difficultés qu’ont rencontrées jusqu’ici les opticiens qui se sont occupés de ces grands instruments. Nous désirons vivement que M. Lerebours puisse trouver dans le débit des excellentes lorgnettes qu’il vient de construire, les moyens de continuer ses utiles et laborieuses recherches.

En général, il nous semble que l’Académie doit voir avec plaisir et encourager par son approbation les travaux des deux artistes qui, pour la construction des instruments d’optique, sont parvenus à nous rendre tout à fait indépendants de l’étranger. Nous ne serions pas même éloignés de penser que leurs ateliers renferment dans ce moment un plus grand nombre d’excellentes lunettes astronomiques, à larges ouvertures, qu’il ne s’en trouverait chez tous les opticiens de Londres réunis.