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ÎO FORCES ÉLASTIQUES

trois morceaux de sapin, de 0m.t5 d’équarrissage, assemblés a trait de Jupiter, et solidement fixés par des liens de fer aux voûtes et à la charpente qui supportait anciennement tes cloches. Par ces attaches multipliées on évitait les flexions qui auraient pu rompre la colonne de verre qui devait y être appliquée.

La colonne que nous avons employée se composait de treize tubes de cristal, de 2 mètres de longueur chacun, ayant 5 millimètres de diamètre et autant d’épaisseur, fabriqués exprès dans la verrerie do Choisy. MM. Thibaudeau etliontemps, directeurs de cette usine, d’une si grande utilité pour les arts par sa proximité de la capitale, se sont prêtés, avec une complaisance que nous ne saurions trop louer, à tous les essais que nous avons dû tenter, afin d’obtenir les qualités de verre les plus convenables, soit pour rendre les tubes capables d’une résistance suffisante, soit pour que, nonobstant leur grande épaisseur, ils pussent supporter, sans se briser spontanément, les variations de température de l’atmosphère.

nous parut nécessaire de trouver, pour l’établissement 

de cette longue colonne, le moyen de décharger les tubes inférieurs du poids des tubes plus élevés et de leurs viroles d’assemblage, poids qui aurait été suffisant pour les écraser. Nous avions d’abord imaginé de faire reposer chaque virole de jonction sur des fourchettes scellées dans le niât de sapin, et d’éviter la fracture des tubes, qui aurait pu résulter de l’inégale dilatabilité de leur matière et de celle de leur support, en employant des tigfs de compensation ; nous avions même déjà