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DE L’AIR ET DE LA VAPEUR. 19

d’une même masse d’air réduite à des volumes successivement décroissants et peu différents les uns des autres dans les termes consécutifs.

Des expériences qui exigeaient la mesure immédiate d’une colonne de mercure de 25 à 27 mètres do hauteur ne pouvaient pas être exécutées partout ; il devenait indispensable de trouver un édifice très-élevé dunt la distribution intérieure se prêtât ù l’établissement des échafauds nécessaires pour ériger la colonne et pour t’observer. Nous avions d’abord songé ù appuyer le tuhe contre la surface extérieure de l’un des murs de l’Observatoire mais en réfléchissant, d’une part, aux frais que l’échafaudage aurait occasionnés, et de l’autre, au danger d’exposer nos instruments toutes les intempéries de l’air, nous abandonnâmes ce projet, surtout lorsque nous aperçûmes un autre édifice qui nous parut présenter des conditions plus favorables. Dans les bâtiments du collège de Henri IV se trouve enclavée une tour carrée, seul reste de l’ancienne église de Sainte-Geneviève ; il existait encore dans l’intérieur trois voûtes percées dans leur centre, disposition qui permettait de prendre des points d’appui plus fermes pour l’établissement de la charpente. Le collège n’ayant point encore employé cas local pour son usage, nous en fîmes la demande au proviseur et à la direction des bâtiments civils, et, après avoir rempli les formalités requises, nous obtînmes l’autorisation d’y installer nos appareils.

Au milieu de la tour s’élevait verticalement un arbre assez bien dressé sur sa face antérieure,, composé de