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<0 VITESSE DU SON.

à Yillejuif à l’instant du tir de la pièce le son, plus rapide que le vent, se serait propagé de cette station à Montlhéry comme dans une atmosphère tranquille, tandis que le bruit parti, à la mémo seconde, de Montlhéry aurait rencontre le vent contraire, ou du nord, avant d’atteindre Villejuif, et sa marche en aurait été plus ou moins retardée. Mais que conclure de là, si ce n’est qu’un temps fait et calme est indispensablemcnt nécessaire pour de telles expériences ? Or, si l’on remarque l’accord des résultats partiels, tant dans la transmission du son de Yillejuif à Montlhéry que dans le mouvement inverse, et la légère différence des moyennes, on verra qu’il serait difficile, sous le double rapport de la constance du vent et de sa faible intensité, de trouver de plus favorables circonstances que celles dans lesquelles nous avons opéré le 21 juin. Peut-être est-il bon d’ajouter encore ici que nous n’avons indistinctement combiné les coups de ll et lk.5 de poudre, qu’après avoir reconnu dans le tableau des expériences du 22 juin, que les vitesses de propagation sont exactement les mêmes quelle que soit la charge. II ne paraît donc pas, d’âpres toutes ces considérations, qu’on doive fixer à plus d’une demi-toise ou 1 mètre l’erreur dont notre résultat définitif peut être affecté. La correction de température pour chaque degré du thermomètre centigrade est de 0’. 321 (0-.626). Nous déduirons de là que la vitesse du son est telle qu’à la température de 10’ centigrades il doit parcourir 173.01 toises ou bien 337.2 mitres dans une seconde sexagésimale. Les deux seuls coups réciproques (si toutefois on peut appeler ainsi des coupi tirés à 35 minutes d’intervalle)