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cessaires et servies par des artilleurs de la garde royale.

Nos premières épreuves, comme on le verra plus loin dans la table (p. 5 à 8) qui donne tous les détails des expériences, eurent lieu le 21 juin 1822. Dès le matin, MM. de Humboldt, Gay-Lussac et Bouvard étaient partis pour Montlhéry. M. de Laplacefils, lieutenant— colonel dans l’artillerie de la garde, qui avait porté la complaisance, afin que toutes les expériences fussent rigoureusement comparables, jusqu’à surveiller lui-même la confection des gargousses de deux et de trois livres (1UI— et lk.5) de poudre dont on devait se servir, voulut bien se joindre à cette partie de la Commission le canon fut installé à Montlhéry par les soins de M. le capitaine Pernelty. Dans le même temps, nous nous rendions, MM. de Prony, Mathieu et moi, sur le point du territoire de Villejuif qui, la veille, nous avait paru une station convenable. M. le capitaine Boscary vint nous y rejoindre dans la soirée avec une pièce de six. Les expériences commencèrent à onze heures. Le temps était serein et presque complètement calme le peu de vent qu’il faisait soumait de Villejuif à Montlhéry ou plus exactement du nord-nord-ouest au sud-sud-est.

A Villejuif nous entendîmes parfaitement, MM. de Prony, Mathieu et moi, tous les coups de Montlhéry ; aussi n’apprîmes-nous pas sans étonnement, le lendemain, que le bruitdu canon de notre station s’était à peine transmis jusqu’à t’autre. Quoi qu’il en soit de la cause de ce singulier phénomène, sept coups différents furent entendus à Montlhéry. Nous les avons combinés (voyez la table) avec les coups correspondants observés à Villejuif or, si l’on remarque dans la colonne des moyennes,