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mais malheureusement il n’y a dans leur Mémoire que deux observations véritablement réciproques à quoi il faut ajouter, comme nouvel le cause d’incertitude, que 110119 n’avons qu’une connaissance assez impurfaite de l’état tbermométriquo de l’atmosphère durant les expériences et qu’à la station de Monllliéry, surtout, tes moyens employés pour noter l’instant de l’apparition du feu et celui de l’arrivée du son n’avaient pas toute la précision désirable.

D’après ces considérations, le Bureau des Longitudes, sur la proposition de M. de Laplace, décida que les expériences seraient répétées par une Commission prise dans son sein et composée de MM. de Prony, Bouvard, Mathieu et moi. Le Bureau invita à s’adjoindre à la Commission M. de Ilumboldt, qui, dans ses voyages, s’était déjà occupé d’observations analogues ; et M. Gay-Lussac, dont les expériences récentes sur la chaleur spécifique de l’air ont servi de base à la nouvelle détermination théorique de la vitesse du son que M. de Laplace a obtenue, et qui consiste à multiplier la formule newtonienne par la racine carrée du rapport de la chaleur spécifique de l’air sous une pression constante à cette chaleur spécifique sous un volume constant.

M. le maréchal duc de Raguse voulut bien, dans cette circonstance, nous donner une nouvelle preuve de l’intérêt qu’il a toujours porté aux progrès des sciences, en se chargeant de demander lui-même aux ministres de la guerre et de l’intérieur les autorisations dont la Commission avait besoin pour tirer le canon, au milieu de la nuit, dans les environs de la capitale et en mettant notre disposition deux pièces de six pourvues de toutes les provisions né-