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MÉMOIRE
sur
les moyens de résoudre la plupart des questions de photométrie que la découverte de la polarisation de la lumière a fait naître
lu a l’académie des sciences le 5 aout 1833[1]

L’optique a fait, depuis un tiers de siècle, des progrès brillants et inespérés. Une seule branche de cette science, celle qui traite de la mesure des intensités, celle qu’on a désignée par le nom de photométrie, est restée à peu près stationnaire.

La photométrie est née dans le sein de cette Académie. Ses principes les plus généraux furent exposés par Bouguer, dans un petit essai in-12, qui parut en 1729. On les retrouve avec plus de détail dans l’édition posthume de ce même ouvrage publiée en 1760, par les soins de Lacaille. Le traité de Lambert sur le même

  1. 1. Ce Mémoire principalement relatif à la loi du carré du cosinus qui donne l’intensité du rayon ordinaire fourni par un cristal doué de la double réfraction, n’avait pas encore été publié : il n’était connu du monde savant que par le précis qui en a été donné par M. Babinet dans le tome II de la traduction du Traité de la lumière d’Herschel. On trouvera ce précis à l’appendice qui termine ce volume ; il y a été placé parce que M. Arago l’a regardé comme faisant prise de date, ainsi qu’il le dit dans le premier Mémoire sur la photométrie inséré ci-après.