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MÉMOIRE
sur
les puissances réfractives et dispersives
de certains liquides
et des vapeurs qu’ils forment
lu à l’institut de france, le 11 décembre 1815[1]

La théorie de la réfraction, envisagée sous le point de vue le plus général, est une des parties les plus importantes de l’optique, non-seulement à raison de ses nom-

  1. 1. Mémoire commun à MM. Arago et Petit, inséré en 1816 dans le tome Ier des Annales de chimie et de physique. – Sur ce Mémoire M. Arago a laissé la note manuscrite suivante :

    « Il est établi dans ce Mémoire que le pouvoir réfringent d’un liquide est très-supérieur au pouvoir réfringent de la vapeur qui en émane ; le pouvoir réfringent du soufre carburé, par exemple, étant égal à comparé à celui de l’air, le pouvoir réfringent de ce liquide réduit en vapeur n’est plus que On voit donc à quelle erreur Laplace s’était exposé en calculant le pouvoir réfringent de la vapeur d’eau d’après celui de l’eau liquide, et en déclarant que l’égalité de ces deux pouvoirs réfringents était ce qu’il y avait de plus naturel à admettre dans la théorie newtonienne. Les auteurs du Mémoire ont également prouvé, par leurs expériences, que le pouvoir dispersif des vapeurs est inférieur au pouvoir dispersif des liquides dont ces vapeurs proviennent. Ainsi pour le soufre carburé liquide le rapport du pouvoir dispersif au pouvoir réfringent est et le pouvoir dispersif de la vapeur de ce corps n’est que de son pouvoir réfringent. »