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QUATRIÈME MÉMOIRE
sur
plusieurs nouveaux phénomènes d’optique
lu le 28 décembre 1812
à la classe des sciences mathématiques et physiques de l’institut
impérial de france[1]

Dans l’explication que Newton a donnée des couleurs des corps naturels, il a supposé que les molécules matérielles sont séparées les unes des autres par des intervalles absolument vides ou du moins remplis d’un fluide extrêmement rare. Je m’attendais, d’après cela, à trouver que les rayons qui rendent les corps visibles seraient polarisés à peu près sous le même angle que la lumière que réflé chit leur première surface, du moins lorsque les rayons incidents ne partiraient que d’un seul point. L’expérience m’a appris cependant que ceux des rayons lumineux qui forment la couleur propre d’un corps ne présentent en aucune manière les propriétés de la lumière polarisée par réflexion. Pour faire cette observation je me suis servi quelquefois de plaques de porcelaine parfaitement polies.

  1. 1. Ce Mémoire n’a pas encore été imprimé ; chacun des feuillets du manuscrit est paraphé par Delambre, secrétaire perpétuel de la Classe. – Les trois premiers Mémoires sont placés précédemment, pages 1, 36, 85.