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de ce qui est relatif à l’acide furent faites dans l’été de 1781, et que Priestley en eut connaissance. Il ajoute : « Un de mes amis en dit quelque chose ( gave some account ) à Lavoisier, le printemps dernier ( le printemps de 1783 ), aussi bien que de la conclusion que j’en avais tirée, savoir, que l’air déphlogistiqué est de l’eau privée de phlogistique. Mais, à cette époque, Lavoisier était tellement éloigné de penser qu’une semblable opinion fut légitime, que jusqu’au moment où il se décida à répéter lui-même les expériences, il trouvait quelque difficulté à croire que la presque totalité des deux airs pût être convertie en eau. »

L’ami cité dans le passage précédent était le docteur, devenu ensuite sir Charles Blagden. C’est une circonstance remarquable que ce passage du travail de Cavendish semble n’avoir pas fait partie du Mémoire original présenté à la Société royale. Le Mémoire paraît écrit de la main de l’auteur lui-même ; mais les paragraphes 134 et 135 n’y étaient pas primitivement ; ils sont ajoutés avec une indication de la place qu’ils doivent occuper ; l’écriture n’est plus celle de Cavendish ; ces additions sont de la main de Blagden. Celui-ci dut donner tous les détails relatifs à Lavoisier, avec lequel on ne dit pas que Cavendish entretint quelque correspondance directe.

La date de la lecture du Mémoire de Cavendish est le 15 janvier 1784. Le volume des Transactions philosophiques, dont ce Mémoire fait partie, ne parut qu’environ six mois après.

Le Mémoire de Lavoisier (volume de l’Académie des sciences pour 1781) avait été lu en novembre et décem-