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des battements, alors assez mal apprécié, et dont il n’avait pu prendre connaissance que dans l’ouvrage profond, mais très-obscur, du docteur Robert Smith, de Cambridge.


PRINCIPES DE LA MACHINE À VAPEUR.


Me voici arrivé à la période la plus brillante de la vie de Watt, et aussi, je le crains, à la partie la plus difficile de ma tâche. L’immense importance des inventions dont j’ai à vous entretenir, ne saurait être l’objet d’un doute ; mais je ne parviendrai peut-être pas à les faire convenablement apprécier sans me jeter dans de minutieuses comparaisons numériques. Afin que ces comparaisons, si elles deviennent indispensables, soient faciles à saisir, je vais présenter, le plus brièvement possible, les notions délicates de physique sur lesquelles nous aurons à les appuyer.

Par l’effet de simples changements de température, l’eau peut exister dans trois états parfaitement distincts : à l’état solide, à l’état liquide, à l’état aérien ou gazeux. Au-dessous de zéro de l’échelle du thermomètre centigrade, l’eau devient de la glace ; à 100° elle se transforme rapidement en gaz ; dans tous les degrés intermédiaires elle est liquide.

L’observation scrupuleuse des points de passage d’un de ces états à l’autre conduit à des découvertes du premier ordre, qui sont la clef des appréciations économiques des machines à vapeur.

L’eau n’est pas nécessairement plus chaude que toute