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fonctions à l’Académie des sciences ; vous avez apprécié l’étendue de ses lumières, sa bienveillance éclairée, son inaltérable affabilité, son esprit droit et conciliant. Ajoutez par la pensée, à tant de rares qualités, l’activité que la jeunesse, que la santé peuvent seules donner, et vous aurez recréé le secrétaire de l’Institut d’Égypte, et le portrait que je voudrais en faire pâlirait à côté du modèle.

Sur les bords du Nil, Fourier se livrait à des recherches assidues sur presque toutes les branches de connaissances que comprenait le vaste cadre de l’Institut. La Décade et le Courrier de l’Égypte font connaître les titres de ses divers travaux. J’y remarque un mémoire sur la résolution générale des équations algébriques ; des recherches sur les méthodes d’élimination ; la démonstration d’un nouveau théorème d’algèbre ; un mémoire sur l’analyse indéterminée ; des études sur la mécanique générale ; un travail technique et historique sur l’aqueduc qui porte les eaux du Nil au château du Kaire ; des considérations sur les Oasis ; le plan de recherches statistiques à entreprendre sur l’état de l’Égypte ; le programme des explorations auxquelles on devrait se livrer sur l’emplacement de l’ancienne Memphis, et dans toute l’étendue des sépultures ; le tableau des révolutions et des mœurs de l’Égypte, depuis sa conquête par Sélim.

Je trouve encore, dans la Décade égyptienne, que, le premier jour complémentaire de l’an VI, Fourier présenta à l’Institut la description d’une machine destinée à faciliter les irrigations, et qui devait être mue par la force du vent.