Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/305

Cette page a été validée par deux contributeurs.

aucune connexité entre les iris des lames minces et les bandes de la diffraction. Young amena ces deux espèces de stries colorées à n’être que des effets d’interférence. Plus tard, quand la polarisation chromatique eut été découverte, il puisa dans quelques mesures d’épaisseur des analogies numériques remarquables, très-propres à faire présumer que, tôt ou tard, ce genre bizarre de polarisation se rattacherait à sa doctrine. Il y avait là, toutefois, on doit l’avouer, une immense lacune à remplir. D’importantes propriétés de la lumière alors complétement ignorées ne permettaient pas de concevoir tout ce que, dans certains cristaux et dans certaines natures de coupes, la double réfraction engendre de singularités par les destructions de lumière qui résultent des entre-croisements de faisceaux ; mais c’est à Young qu’appartient l’honneur d’avoir ouvert la carrière ; c’est lui qui, le premier, a commencé à débrouiller ces hiéroglyphes de l’optique.


HIÉROGLYPHES ÉGYPTIENS. — HISTOIRE DE LA PREMIÈRE
INTERPRÉTATION EXACTE QUI EN AIT ÉTÉ DONNÉE.


Le mot d’hiéroglyphe envisagé, non plus métaphoriquement, mais dans son acception naturelle, nous transporte sur un terrain qui a déjà été le théâtre de débats nombreux et bien animés. J’ai hésité un moment à affronter les passions que cette question a soulevées. Le secrétaire d’une académie exclusivement occupée des sciences exactes, pourrait, en effet, sans nulle inconvenance, renvoyer ce procès philologique à des juges plus compétents. Je craignais, d’ailleurs, je l’avouerai, de me trou-