Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chie, on a pu s’assurer que la queue des comètes offre dans la lumière qui en émane une portion polarisée, et qu’elle doit nécessairement briller, au moins en partie, d’un éclat d’emprunt. La polarisation chromatique a fourni aussi à M. Arago le moyen de reconnaître que la lumière diffuse de l’atmosphère est en partie polarisée par réflexion, et qu’en examinant progressivement les couches de l’atmosphère à différentes hauteurs et en différents azimuts, on découvre un point neutre de polarisation, situé dans le vertical du soleil, à environ 30° au-dessus du point opposé à cet astre. Ce point appelé neutre, parce que la polarisation y est insensible, diffère des deux autres points neutres de Babinet et de Brewster, qui n’ont été découverts que plus tard.

Il me reste à parler, dans cette belle série de travaux optiques, de deux objets sur lesquels M. Arago et son constant ami Fresnel, maître et législateur en plusieurs parties de l’Optique, ont jeté une vive clarté, et dont on ne saurait nier l’importance, puisqu’ils touchent aux grands phénomènes de l’interférence et de la diffraction de la lumière. Le premier de ces objets est la scintillation des étoiles, phénomène que l’illustre Thomas Young, auquel on doit les