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ET SUR DIVERS CONTEURS ITALIENS.

V

morlini.


Quoique Jérôme Morlini se soit servi de la langue latine, il a écrit à Naples ; nous avons ainsi le droit d’en parler lorsque nous nous occupons des conteurs de l’Italie. La très-bonne édition que M. Jannet a donnée en 1854 de ses Novellœ, dont, comme on sait, l’édition originale est extrêmement rare et chère, nous dispenserait d’en faire mention, si nous n’avions à mentionner une circonstance assez peu connue. On savait que le comte Borromeo possédait un manuscrit contenant neuf petits contes que cet amateur croyait de Morlini. Il en a publié un, en 1794, dans cette Notizia dont nous avons déjà parlé. On sait aujourd’hui que ces récits un peu graveleux sont l’œuvre d’un abbé, bibliothécaire à Padoue, qui s’était amusé à les composer afin de mystifier Borromeo. Un amateur parisien, ayant obtenu une copie de ces Novellœ, en a fait faire une impression tirée à un fort petit nombre, de sorte qu’il n’a été donné