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ÉTUDE SUR P. ARÉTIN.


29. Prima si muta il pelo che si camlia el vezzo.

Tableau presque effrayant de la vie désordonnée des Cordeliers à Venise ; le conte qui s’y rattache est emprunté à l’une des facéties de Pogge : Digiti tumor (t. I, p. 205). Ce sujet se trouvait déjà dans les Cent Nouvelles nouvelles (Dung moyne qui faignit estre très fort malade et en dangier de mort pour parvenir à l’amour d’une sienne voisine). Il a été imité par Grécourt (Le Mal d’aventure). Voir aussi les Novelle de Malespini (part. II, nov. 88).


30. Chi troppo vuol di rabbia more.

Récit fort plat et fort invraisemblable.


31. La le va dietro quai la matta al fuso.

Une jeune fille élevée par son père dans une retraite absolue fournit des preuves risibles de son ignorance. Le fond du récit paraît emprunté à Cornazano (proverbio IX) ; les traits relatés dans le conte sont des anecdotes populaires ; ils rappellent un opuscule en vers qui se trouvait à la vente Libri, en 1847 : Novella della figliuola del mercatante che si fuggi la priment sera del marito per non essere impregnata. Une jolie fille avait demandé à son père le moyen de faire des enfants : il l’avait battue. Croyant, le jour de ses noces, que son mari allait la battre, elle s’était enfuie, etc. Les détails de ce conte sont fort libres.