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ÉTUDE SUR P. ARÉTIN.

dans cette collection de récits nombreux les données de quelques contes de La Fontaine[1] et plusieurs Nouvelles de Casti.

Mariconda (Antonio). Tre Giornate, 1550. Trois de ces Nouvelles dans le Novelliero de 1754. Ginguené regarde ce conteur comme dépourvu de mérite ; il a parfois emprunté ses sujets à la mythologie, aux Métamorphoses d’Ovide, ce qui les prive de tout intérêt.

Masuccio. Il Novellino, 1522. Quelques-uns de ces récits sont analysés dans la Bibliothèque des romans, avril 1778, t. I ; onze se retrouvent dans le t. II du Novelliero de 1754 (nos 5 14, 20, 32, 41, 43, 44, 45, 46, 47, 48 et 50), et les quatre premières sont dans le recueil de Baudry. Il y en a deux dans le tome II de la Raccolta, Milan, 1804. Un exemplaire de l’édition de Venise, 1492, a été payé 159 fr., vente Libri, en 1847 ; un autre 400 fr., vente Renouard, en 1854[2]. Plusieurs des récits contenus dans les

  1. Le Pâté d’anguille, par exemple, n’est, avec le même titre, que la nouvelle 57 de la première partie de Malespini.
  2. « L’histoire originale de Roméo et Juliette est dans Masuccio ; la scène est mise à Sienne, au lieu de Vérone. Cette nouvelle fut copiée par Luigi de Porto, Bandello la lui déroba, Boistuau la traduisit en français. Il est évident que c’est un récit dû à la seule imagination de Masuccio. Painter l’introduisit dans son Palace of pleasure, 1575. A. Brooke publia en 1562 The tragical history of Romeo and Juliet. C’est là et dans Painter que Shakspeare trouva les éléments de son drame. Les divers commentateurs de Shakspeare, Capell, Malone et Steevens, paraissent avoir ignoré que la source de ce récit est dans Masuccio » (Bibliotheca Grenvilliana, p. 451.)