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ET SUR DIVERS CONTEURS ITALIENS.

quelques mots de l’auteur des Ragionamenti. L’un d’eux (nous ne nous rappelons pas son nom en ce moment) a énoncé cette judicieuse observation :

Les figures de rhétorique
Sont bien fades après celles de l’Arétin.

Marmontel, dans son poëme de La Neuvaine de Cythère (publiée en 1819, in-8o), montre Vénus

À deux genoux, lisant son Arétin,
Faisant ainsi l’oraison du matin.

Une des plus étranges et des plus libres productions dramatiques de l’ancien théâtre français, le Ballet des Andouilles portées en guise de momon, nous montre, entre autres personnages, la grande Cataut qui se vante de « s’instruire dans l’Arétin ».[1]

  1. Le seul exemplaire connu du Ballet des Andouilles portées en guise de momon (1628, in-12 de 12 pages) est peut-être celui qui figurait au catalogue Soleinne, no 3266. Une analyse de ce rare ouvrage a été donnée dans la Bibliothèque bibliophilo-facétieuse des frères Gébéodé (Londres, Gancia, 1854, in-12, tiré à 60 ex. pour le commerce), dans le chapitre des Ballets représentés à la cour des rois de France depuis le règne de Henri IV jusqu’à l’époque de la Fronde. En voici quelques passages : il s’agit d’un momon qu’on apporte au seigneur de la Nigaudière, gentilhomme de village ; des individus de divers états débitent les couplets suivants :
    un sergent.

    J’exploite la nuit et le jour,
    Je donne en la chambre d’amour
    Des assignations secrètes ;