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née ; aujourd’hui j’arrive au plus à en composer une. J’ai mis sept jours à écrire les Psaumes, dix jours La Courtisane et Le Maréchal ; en quarante-huit jours j’ai fait les Deux Dialogues, en trente la Vie de Jésus-Christ ; il m’a fallu travailler plus de six mois à Sirena. »

Il écrit à monsignor Bembo pour le consoler au sujet de la morte de la donna vostra ; c’est une preuve entre mille du sans-gêne de la conduite du clergé italien dans la première moitié du seizième siècle.

Un assez grand nombre de lettres sont adressées à Fausto da Longiano, personnage peu connu, mais dont les idées étaient sans doute très-hardies, puisqu’il voulait écrire, sous le titre du Tempio della verità, un livre hostile à toute religion quelconque. (Voir l’introduction mise en tête de la réimpression du traité De tribus impostoribus, Paris, 1861, p.xviij.)

Parmi les pièces de vers éparses dans cette correspondance, nous avons remarqué deux sonnets dans lesquels respirent des sentiments d’une piété fervente (15 septembre 1545) :

lddio, che sei quel tutto che si vede…

Deux autres sonnets (12 décembre 1538) sont en l’honneur de l’Arioste, qui était mort depuis peu de temps.

La publication de cette correspondance fut une spéculation de l’Arétin ; il eut soin de dédier chaque volume à quelque haut personnage (le roi d’Angleterre, le duc d’Este, Côme