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de son côté que cette correspondance, pleine d’une verve impudente, d’anecdotes familières, de curiosités historiques, offre le premier modèle de ces Confessions qui sont depuis devenues assez à la mode.

Dans ses lettres, ainsi que nous l’avons dit plus haut, l’Arétin parle de ses ouvrages licencieux avec complaisance. Le 15 décembre 1537, il écrit à la Zaffetla : « Vous haïssez celles qui étudient l’art de la Nanna et de la Pippa » (interlocutrices, nous n’avons pas besoin de le rappeler, des Ragionamenti). Dans une lettre bouffonne adressée à son singe, il lui dit qu’il avait pensé à lui dédier le dialogue en question, à l’égard duquel il s’étend avec complaisance (la Nanna est une cigale qui dit tout ce qui lui vient à la bouche) ; dans une lettre à Antonio Cavallerio, il cite un des adages de cette même Nanna.

Les Lettere fournissent sur la personne de l’Arétin bien des détails qu’on ne trouve que là. Le 15 mai 1537, il écrit à Francesco da Larme que l’âge lui enlève son activité : « Je faisais autrefois quarante stances dans une mati-

    migna, de P. P. Gualtieri ; la Formaggiata, ele. G. Cincio, G. Cincio, C. Martirano et G. Lando faisaient partie du Regno de la Virtù, qui ne dura que deux ans (1538 à 1540). Nous avons rencontré dans le catalogue publié à Paris sous le nom de Gian. Filippi (II, 729) une édition de la Formaggia di Ser Stantuto al serenissimo Re della virtù, Piacenza, 1542, in-8o. Une copie manuscrite de la Diceria di santa Nafissa figure au n° 329 du catalogue R. Wilbraham, Londres, 1818.