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LA
PUTTANA ERRANTE


MAGDELON.


N’as-tu point vu, Julie, la fille du pâtissier ? Comme elle était ce matin richement ajustée ! De bonne foi, lorsqu’elle est entrée dans l’église des Augustins, je l’ai prise pour une marquise, à la voir ; un jeune homme qui avoit les airs d’un grand seigneur lui donnoit la main, et elle avoit à sa suite deux femmes et trois grands laquais.

JULIE.

Je l’ai vue et je n’ai pas été moins surprise que toi. Je me suis arrêtée pour la voir passer ; ses habits étoient