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roide à la main, que je portai à mon con ; comme il commençoit de l’enfoncer, le chanoine lui leva ses habits sur ses fesses et l’encula. Ce badinage continua pendant quelques jours sans que jamais ce foutu chanoine voulût goûter de mon con. Voilà, ma chère toute mon histoire ! Je ne sais si la tienne a d’aussi bonnes aventures, mais au moins je te prie de ne m’en faire aucun mystère.

JULIE.

Je n’ai rien à te cacher, mais attendons à une autre fois ; car je suis si remplie de ce que tu m’as dit, que je ne saurois rien te dire de moi avec plaisir.

MAGDELON.

Puisque tu t’en vas, je ne te veux pas priver de quelque part d’un présent que je tiens du chanoine ; il est digne de ta curiosité, tu es de mes amies. Voici ces pièces qu’il a fait graver pour me divertir. Je veux le dire en même temps l’explication plaisante qu’il me donna.

1. — La première qui est représentée comme tu vois, lorsque la femme met ses deux jambes sur les épaules de l’homme, cela s’appelle le con d’Antée ou charger le fardeau.