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pieds sous ses épaules, qui me servoient d’étrier ; car j’étois à cheval ; il me faisait hausser et baisser comme il vouloit : je t’assure que ces différents jeux me plurent beaucoup. Il vouloit des fois que je lui tournasse le dos, tenant mes jambes entre les siennes. Enfin nous le faisions de toutes les manières qu’il pouvoit imaginer.

JULIE.

Et en cela je t’aime et je te trouve raisonnable que tu ne fisses point la difficile à te mettre dans toutes les postures qu’il vouloit. Il n’y a que les sottes qui se contentent de faire les choses dans la simplicité ordinaire. Tu as bien reconnu que le changement augmente le plaisir ; je crains pourtant que tu ayes manqué de complaisance. D’où vient que tu ne m’as pas dit qu’il soit entré par l’autre porte ? Je sais bien que les hommes aiment assez d’entrer par les deux trous.

MAGDELON.

Nous y vînmes à la fin. Il ne songea à cela qu’un soir que mes fleurs commencèrent à couler extraordinairement. Je lui appris mon accident, mais il me dit que je lui permisse de causer avec moi et de me toucher : j’étois bien aise d’avoir au moins cette douceur. Il se mit auprès de moi, m’embrassa et me fit sentir son vit roi-