plus de plaisir à la femme. J’en goûtai un si doux alors que je priai mon cousin de me laisser dormir, que j’en mourois d’envie. Il me laissa sommeiller quelque tems ; je ne sais pas bien ce qu’il fit durant ce tems, mais quand je m’éveillai, je sentis quelque chose qui m’entroit dans l’affaire tout doucement. Feignant de m’éveiller tout d’un coup, je m’étendis et poussai en avant fortement, de cette sorte, je l’enfonçai davantage ; en même temps il m’embrassa et me poussa vers lui pour achever ce qu’il avoit commencé. Après ce coup je ne songeai plus à dormir. Nous nous caressâmes, et il me demanda comme nous pourrions faire pour coucher ensemble toute une nuit. Je lui dis qu’il nous seroit fort aisé, pourvu que nous attendissions que les servantes fussent endormies. Nous nous séparâmes en nous donnant parole au lendemain. L’heure venue, j’allai dans sa chambre où il m’attendoit ; je le trouvai tout nud dans le lit ; dès qu’il me vit, il sauta à terre et vint en cet état m’embrasser, et me montrant son affaire bandé, il me pressa de me déshabiller et m’aida. Je quittai tout, jusqu’à la chemise, que je voulois garder ; mais il me la fit quitter. Nous badinâmes ainsi tout nuds quelque tems et il commençoit de m’enconner en m’embrassant étroitement ; mais il le sortit et dit que nous aurions plus de plaisir dans le lit. D’abord il m’y porta et en même tems se jeta sur moi ; je ne fis plus de façons ; comme je sentis entrer sa pièce, je levai mes jambes sur ses fesses, et poussant avec lui, nous accordions nos mouvements. Cet exercice lui plut beaucoup et il
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