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vous ? qu’elle avait des roses aux joues, et que sur ses yeux bleus ses paupières palpitaient, baissées.

Moi, j’étais ému à en pleurer.

Pour la fin du roman, voici : c’est aussi simple, hélas ! que dans tous les romans du monde.

Notre soirée se passa en beaux projets. Le matin je dus partir de bonne heure… j’avais des sommes importantes à toucher, et nous voulions, le jour même, aller quelque part dans les environs de Paris, du côté où sont les bois, louer pour y finir nos jours un jardin et une maisonnette.

— « Laisse le talon sur la table ! » soupira-t-elle sans ouvrir les yeux, quand je vins, le cœur gros d’amour, baiser au front sa tête mignonne sur l’oreiller, dans un adorable fouillis de cheveux d’or et de dentelles.

J’aurais dû l’emporter, ce talon de malheur ; j’aurais dû le brûler, le jeter à la Seine ! Mais je n’y songeai pas, je le laissai sur la table, comme on avait dit, sans remarquer combien la petite bottine bourgeoise avait l’air triste, ni quelle attitude d’orgueil insultant prenait l’autre en voyant ma sottise.

Au bout de quelques heures, je revenais. Tout était préparé, nous n’avions plus qu’à partir. Cependant au milieu de ma joie, je sentais comme un pressentiment funeste.