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LETTRE TROUVÉE


Les gens trottaient plus gais ; un rayon éclairait le regard des filles, et leurs narines minces et roses avaient d’aimables petits frissons comme si, par dessus les fortifications, la ceinture des bois qui regarde du haut des collines envoyait jusque dans Paris un parfum de bourgeons naissants et de violettes en train d’éclore.

Tout ragaillardi pour ma part et désireux de rendre au printemps ses avances, je m’étais assis à la terrasse d’un café, terrasse d’ailleurs abritée, formant en arrière du trottoir une manière de véranda avec deux énormes fusains en pot dont les feuilles lavées dès le matin par un astucieux limonadier donnaient vraiment l’illusion du renouveau et de la verdure.

Je me trouvais dans cet heureux équilibre d’âme qui, à propos d’un rien entrevu, procure