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CROQUIS PARISIENS


DANS LA RUE

Il faut voir Paris, le matin !

Non pas à l’heure où les bouchers, s’aidant de luisants crocs d’acier, garnissent leur étal de chairs tressaillantes et roses ; où s’ouvrent les marchands de vins ; où les distributeurs de journaux trottent et glissent sous les portes la feuille fraîche zébrée de sa bande ; l’heure enfin où les balayeurs, le regard en terre, impassibles, parcourent le trottoir à grandes enjambées, poussant les poussières de la veille sur les bottines des soupeuses qui sortent des restaurants de nuit.

C’est là l’heure banale, l’heure verte que les sages eux-mêmes ont au moins une fois aperçue,