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bonnets jetés par dessus son toit en pointe et restés accrochés à ses ailes.

Puis le quadrille commença, et on ne vit plus que Margot.

Singulier pouvoir de l’inspiration et du génie !

Tout le temps que, montrant vos bas rouges, les lèvres aussi rouges que les bas, souriante, ivre de plaisir, vous improvisiez les diverses figures de cette danse à la fois parisienne et païenne comme l’est d’ailleurs votre profil de bacchante à nez retroussé, il n’y avait là personne qui ne vous admirât. Et non seulement les hommes dont c’était naturellement le devoir, mais aussi les femmes : quelques-unes jeunes, parées ainsi que vous, Margot, d’une robe à cent sous et de leurs quinze ans, puis des vieilles, des arrivées qui, les dimanches de beau temps, aiment, par nostalgie et par orgueil, à venir, la tignasse barbouillée d’or, serrées dans un corsage de soie craquante, étonner de leurs diamants et de leur luxe l’endroit qui les vit débuter.

De sorte qu’on ne prêtait attention ni à votre vis-à-vis, fillette pourtant assez jolie et que votre amitié semblait embellir d’un rayon de gloire, ni à votre danseur, pâle ainsi qu’il convient aux adolescents trop aimés des belles, pénétré de la dignité de ses fonctions, et faisant la cloche en conscience, c’est-à-dire frétillant des jambes éperdument, tandis que la physio-