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deurs, puis, avant de rentrer, on fera un tour sous les arbres. Le programme est exécuté de point en point. On va aux Ambassadeurs, on se promène sous les arbres. Tout est pour le mieux, Claudette se montre charmante ; quand, arrivés ici, tiens précisément à ce même endroit, devant ce même Palais de l’Industrie, et non loin de ce même poste dont tu vois la lanterne rouge, Claudette commence une scène. Elle avait, je te l’ai dit, le génie des scènes. Mon crime, cette fois, était, parait-il, d’avoir trop regardé une des pseudo-chanteuses qui figuraient alors dans les concerts, en espalier, au fond de l’estrade. Je veux m’expliquer, me disculper, Claudette insiste ; je me fâche, elle crie, elle obtient sa gifle ; la foule s’amasse, la police arrive, et nous voilà coffrés tous les deux.

On voulut bien me relâcher après l’admonestation d’usage, mais on retint Claudette, accusée d’avoir injurié les agents. J’eus beau faire, donner ma carte, me réclamer d’amis puissants, le commissaire se montra courtoisement inflexible. Il ne voulut pas même me permettre de partager les fers de Claudette ; le règlement s’y opposait.

Je n’en dormis pas de la nuit. Pauvre Claudette ! Elle me revint le lendemain, les yeux battus, un peu chiffonnée.

— Eh bien ?

— Eh bien, quelques jours après j’apprenais