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LA POUPÉE


C’était, comme disent les honnêtes gens « une petite malheureuse ». Oh ! par simple manière de s’exprimer. Car Azélie, en fin de compte, ne se trouvait pas si malheureuse que cela.

D’abord depuis son changement d’état et de quartier, elle ne s’appelait plus Azélie : elle s’appelait Marthe, ce qui est autrement distingué. Et puis elle mangeait tous les jours, ce qui, dit-on, est fort agréable dans les premiers temps, lorsqu’on en a pas l’habitude.

Or, pendant des années Azélie, par nécessité plutôt que par goût, avait eu l’habitude contraire de ne pas manger ; de même aussi, hélas ! que d’emprisonner ses jolis pieds dignes de chausser la mule de Cendrillon dans d’horribles savates dont le seul souvenir lui faisait honte, et de