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aîné la poupée de trois sous que je lui promis pour ses étrennes ? L’hiver, sans les petits oiseaux qui se régalent de mouron, que deviendrait le pauvre monde ? »

C’est pourtant vrai, songeait Nanette, mon linot ne fut pas inutile, et je suis comme mon linot. Au fait, si je ne mourais pas ? Mourant, je porterais tort à ma modiste.

Or, comme chez Nanette, d’habitude, les résolutions ne traînent guère, Nanette, après avoir acheté en gros, à la vieille femme ravie, ce qui lui restait de mouron, monta dans le fiacre, qui attendait toujours. Nanette se fit conduire non pas au Pont des Arts, oh ! non, mais tout près, à cet endroit des quais, entre le Châtelet et le Louvre, où il y a tant de marchands d’oiseaux. Nanette rapporta un autre linot. Le linot mort fut enterré en pompe dans une jardinière, sous les fleurs.

Et c’est ainsi que commença le premier de l’an pour Nanette !