Américains du renseignement, puis : en route pour l’île heureuse.
On vous en fila de ces nœuds ! La mer fumait sous le navire ! En moins d’une quinzaine nous étions rendus.
Au préalable j’avais cru devoir adresser un petit discours à mes hommes, court mais clair, quelque chose dans ce genre-ci : « Les enfants, je vous connais : vous êtes de Marseille ! Par conséquent, il serait bon, puisque nous avons plusieurs jours devant nous, il serait bon d’interroger sérieusement votre conscience et de la mettre à neuf au besoin, afin de ne pas laisser à ces délicieuses sauvagesses, en récompense de l'accueil qui nous attend, autre chose que d’agréables souvenirs !... »
Mon avis, qui n’était pas inutile, fut entendu : au moment où nous arrivions, je constatai avec plaisir que la boîte à pharmacie du bord était vide.
Maintenant nous voilà parés. Les canots à l’eau ! et nous débarquons, capitaine entête, sans même attendre la visite des sauvagesses promises.