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FANTAISIE ANTHROPOPHAGIQUE

Il n’est rien de tel que de voyager en chemin de fer, surtout aux approches du Midi provençal, pour apprendre d’étonnantes histoires.

Celle-ci est peut-être un tantinet, comment dirai-je ? oui ! un tantinet spéciale et gaie ; mais baste, par ce temps de naturalisme le papier imprimé en souffre bien d’autres. D’ailleurs, dans nos pays, bénis depuis que les papes y passèrent, le ciel est si pur, l’air si vif, le Rhône si large, et les pires tristesses humaines s’y colorent de tant de bonne humeur qu’on peut, après Rabelais, parler en riant de toutes choses, et même de la Nymphe