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une drôle de chasse.

pour cible le derrière blanc d’un lapin filant dans son terrier sablonneux, ni de mitrailler la perdrix qui chante entre deux sillons, ou la grive qui, sans souci du phylloxéra, s’ivrogne gaiement à l’ombre des pampres. Tuer des bêtes ? Dieu m’en préserve ! je crois que j’en élèverais plutôt.



Mais il me serait doux, je l’avoue, vêtu en chasseur et le train manqué, de m’asseoir ainsi, devant ce café, la pipe au bec, mon arme sur le genou gauche. Et là, laissant de minute en minute