Page:Arène - La vraie tentation du grand Saint Antoine - contes de Noël, 1880.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.
9
du grand saint antoine.

de reine Proserpine en robe d’or semée de vives pierreries, gracieuse et majestueuse…

Et je me disais : « Tout va bien, Antoine, les diables se sont découragés. »

Nous vivions, Barrabas et moi, heureux autant qu’on peut l’être, sur notre roche. Barrabas allait, venait, me suivait partout, m’édifiant de sa candeur et me réjouissant de ses gaietés enfantines ; moi, je faisais ce que fait tout bon ermite : je priais, je sonnais ma cloche aux heures voulues, et, dans l’intervalle