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le peintre et la pie.

les quais, demain s’en retournant des champs avec un plein mouchoir d’herbes et de fleurs pariétaires.

Dans le fond du clos, au bout d’un sentier aussi étroit, aussi capricieusement tortillé, aussi embarrassé de branches basses que s’il menait à la demeure de quelque Belle-au-Bois-dormant, on voit une ferme et un hangar, le tout en pisé, couvert de chaume et remontant au règne de Louis XIII.

Mon ami Senez habite la ferme ; sous le hangar transformé en atelier (ferme et hangar coûtent bien 200 francs par an), il accomplit sans envie ni regret sa mission sur la terre, laquelle mission, à ce qu’il a découvert, est de faire de la nature morte.